(part B)
Ça se finissait à Bicyclette, à courir dans la rue,
à quattres pattes dans un parc, allongé à Piccadily, au pied d’Eros
La paranoia les séparait de moi de façon constante,
Ils se cachaient derrière le dieu de l’amour,
Ils s’éxilaient derrière leurs écrains, ils s’illusionaient
Derrière la colonization artificielle de leur vie quotidienne.
Le Flash d’un appareil les passionait, les attirait
Comme des insects au miel
Le désir d’être soi les détruisait, les martyrisait.
Embaumé dans cette pyramide, il n’y avait aucune issue possible.
Et moi je me sentais dupe, juste dupe. J’avais toujours vu
La vie comme un printemps qui bourgeonne,
Un printemps nouveau, un printemps recyclable,
Sans vraiment que l’on sache vivre une telle saison.
Je ne pensais pas ce qu’ils vivaient.
Je les trouvais mon ailleurs, et pourtant étant à peine le mien,
Je me trouvais sans doute dans ce genre de no-man’s land confu
Que l’on appelle un paradis.
Un Paradis fiscal, un paradis en béton, un paradis à l’hombre,
Un no-man’s land pour l’homme, un paradis sans place
Pour un moi, pour le sien, pour les notres.
Le Sacrifice d’un paradis commun, pardis l’ami;
C’est le prix du riz au pied d’une
Qui trace les fissures de notre enfance.
Cachés, dans un parc, dans la rue, dans nos paves de chez-soi,
Je n’avais pas realisé qu’on partageait ce jeu,
qu’on étaient martyrs de nous-mêmes, pour le mettre simplement.
Peut-être le réalisai-je encore mieux, echappant furtivement
Au meme moment, dans le meme moment qu’eux,
Les échappés de nos bancs publiques se cachant derrière ensemble,
Cachés derrière et au fin fonds de ces murailles.
Alors que je tisse les toiles de ce donjon, je n’oublies pas
Le pont-levi qui m’avait perdu dans la forêt immense
D’une familiarité aveuglante.
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